U Museu di a Corsica da scopre

La galerie "le musée en train de se faire"

Le Musée s’intéresse à la Corse d’aujourd’hui, à ses aspects sociaux, économiques et culturels. Les tentatives d’industrialisation, le développement du tourisme et la quête identitaire des Corses en sont les thèmes essentiels.

La galerie du « Musée en train de se faire »

Présentation

La galerie du « musée en train de se faire » est consacrée aux problématiques de l’anthropologie actuelle.

Cinq espaces, ayant fait l’objet d’expositions temporaires et de publications spécifiques, sont dédiés aux représentations d’une Corse rurale et pastorale.

Ouverture le 04 juillet 2021 d’une nouvelle salle consacrée à la citadelle de Corti – Projet Citadella XXI. L’exposition temporaire « A Citadella di Corti, une citadelle pour horizon » présentée du 16 novembre 2019 au 31 mars 2021 a été réadaptée et pérennisée dans les galeries permanentes.

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Corse traditionnelle-Corse industrielle

La présence de friches industrielles dans le paysage insulaire est là pour rappeler que la Corse a su s’engager dans des secteurs d’activités autres que l’élevage, l’agriculture ou le commerce.

C’est dans le domaine de la métallurgie, de l’industrie du tanin et de l’extraction minière que les tentatives, bien que de courte durée, furent les plus nombreuses, du XIXe au XXe siècle. Le cas de l’extraction et de la transformation de l’amiante fait figure d’exception : connue et utilisée de façon artisanale depuis l’Age du Fer jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle est aussi exploitée industriellement à l’usine de Canari ; avant sa fermeture en 1965, le site de Canari couvrait un tiers des besoins du marché français.

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L’entreprise en Corse

La réussite exemplaire d’une entreprise insulaire de vins et spiritueux, née à la fin du XIXe siècle dans la région bastiaise, montre la capacité d’innovation d’une famille de négociants qui crée un apéritif de renommée internationale.

En s’appuyant sur la diaspora corse, François Mattei, le gendre du fondateur Napoléon Mattei, diffuse dans tout l’empire colonial et jusqu’aux Amériques une gamme de produits du terroir dont l’apéritif au quinquina, le Cap Corse, est le plus emblématique.

Image de la Corse à l’extérieur, l’entreprise Mattei est aussi de par ses rapports avec le monde des affaires, de la politique et des arts, un révélateur de la sociabilité urbaine de l’entre-deux-guerres.

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L’appropriation des techniques

L’histoire des techniques en Corse révèle la coexistence de techniques d’avant-garde pour leur époque et de techniques archaïques.

Dans le domaine de la métallurgie, on a, au XVIIe siècle, des forges à souffleries hydroéoliennes qui représente un des aspects les plus avancés de la technologie italienne ; alors que, récemment encore, on pratiquait le décorticage des châtaignes par battage manuel ou le pressage des olives par torsion dans un sac. Pourtant, on ne peut pas opposer archaïsmes et innovations : les échanges de techniques existent mais on ne peut se les approprier que lorsqu’elles permettent une valorisation des ressources et qu’elles ne mettent pas en péril l’organisation sociale basée souvent sur un système familial.de production.

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Le renouveau des confréries

Associations de laïcs à vocation pieuse, les confréries sont toujours fortement ancrées dans la société de leur temps dont elles reflètent généralement les tendances politiques et religieuses.

Les premières apparues en Corse sont ceux de la Sainte-Croix à la fin du XIVe siècle ; les confréries du Rosaire et du Saint-Sacrement sont, elles, fondées aux XVe et XVIe siècles. Après des périodes d’essor et de déclin, elles connaissent de nos jours un renouveau notable. Au-delà de l’engagement spirituel et religieux toujours présent, elles constituent un espace de sociabilité essentiellement masculin et un lieu de transmission des chants religieux traditionnels.

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Le tourisme en Corse

La mise ne place des congés payés en 1936 ouvre l’ère du tourisme populaire et démocratique. L’effet de tourisme de masse n’apparaît en Corse que vers les années 1950.

L’île qui était jusqu’alors la destination d’une élite intellectuelle et artistique connaît bientôt un afflux massif de visiteurs en période estivale, ce qui n’a pas été sans conséquences sur l’économie et les mentalités. Si dans les premières décennies, l’activité touristique a été plus subie que maîtrisée, elle est désormais reconnue comme une voie possible et nécessaire du développement économique.

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A citadella di Corti

« A citadella di Corti – Une citadelle pour horizon » convie le visiteur à vivre une expérience immersive qui évoque la place de ces fortifications dans l’histoire de la Corse et leurs transformations. Cette installation, sous la forme d’un spectacle audiovisuel et graphique, éclaire ce patrimoine architectural et paysager et laisse entrevoir ce que pourrait être le futur de la citadelle. Les visiteurs pourront découvrir dans cette salle sous la forme de reproductions et de projections, une partie de la collection de plans consacrés à la place forte de Corti du Service historique de la Défense, Centre d’archives du ministère des Armées. Une série d’interviews, projetée autour d’une maquette en relief, raconte la citadelle de Corti, de sa construction à son avenir.

La Citadelle

A citadella di Corti – Une citadelle pour horizon

 

 

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L’espace d’expositions temporaires

Chaque année, une nouvelle exposition temporaire et ses contrepoints, ainsi qu’un espace pédagogique dédié au jeune public, viennent compléter le parcours permanent. Elle est accompagnée d’un catalogue richement illustré et offrant des articles de scientifiques reconnus sur le sujet traité.

Galerie Doazan

La galerie Doazan

La découverte de la Corse, l’invention du patrimoine insulaire, le pastoralisme y sont étudiés et mis en valeur. Trois mille objets de la Corse traditionnelle ont ainsi été réunis par le père Louis Doazan, un des pionniers de l’ethnographie corse.