Ce parcours destiné au jeune public, où se côtoient culture locale et cultures du monde, s’offre comme un sas de sensibilisation à la visite de l’exposition Le patrimoine vivant. Etre et transmettre.

LE PATRIMOINE CULTUREL

En préambule au parcours, un mur se présente de premier abord comme une surface uniforme. C’est en soulevant les clapets que le visiteur révèle des images symbolisant les trois dimensions dans lesquelles vit l’homme : l’espace, le temps et les liens sociaux. En choisissant de laisser certaines trappes ouvertes, chaque visiteur compose alors le portrait de son patrimoine culturel où lieux, histoire et vie sociale se mélangent pour donner à voir une partie de l’identité de chacun.

À chaque nouveau visiteur, le mur «change de ton» représentant ainsi la diversité du Patrimoine.

Mais l’âme des peuples s’exprime aussi dans les traditions et les pratiques vivantes qui se transmettent de génération en génération ; tels le conte, les croyances populaires, le jeu, les savoir-faire, le chant et les arts du spectacle.

LE CONTE

Il cache toujours des valeurs humaines derrière son histoire. Universel et vivant, il est adapté au fil du temps et se réfère à des valeurs différentes suivant les époques ; il devient une mémoire collective.

À l’origine, Les trois petits cochons, conte anglais du XVIIIe siècle véhicule les valeurs de l’effort, du courage et du mérite.

En 1933, les Studios Disney évoquent la solidarité des Américains [les 3 petits cochons] face à la crise économique [le loup].

En 1942 Tex Avery valorise la résistance de la population [les 3 petits cochons] face à Hitler l’envahisseur [le loup].

En 2005, dans la BD de Tarek figurent un loup juif et un loup musulman chargés de manger les 3 petits cochons. Les interdits religieux les rendront pacifistes et tolérants.

Écoute, manipulation et lecture d’images sensibilisent l’enfant à cette thématique.

LES CROYANCES POPULAIRES

Inlassablement, l’homme cherche à expliquer le monde pour se rassurer. Lorsque la connaissance est lacunaire ou impossible, les croyances populaires prennent quelquefois le relais. Celles-ci sont transmises et acceptées par les communautés en tant que phénomènes surnaturels auxquels on confère des pouvoirs magiques, perpétuant ainsi la tradition.

Si l’herbe de l’Ascension cueillie avant l’aube le jeudi de l’Ascension fleurit dans la maison entre la Saint-Jean et la Sainte-Anne, elle protègera la maisonnée.

L’œuf pondu le même jour, recueilli avant le lever du soleil, possède aussi des vertus magiques. Imputrescible, il protège des incendies, des catastrophes naturelles et guérit les malades.

À l’aide de loupes munies d’un filtre rouge, tel un explorateur, le jeune visiteur part à la recherche des œufs dissimulés dans l’image afin d’en découvrir toutes ses vertus magiques.

LE JEU

Le jeu offre un espace-temps symbolique d’apprentissage et de respect des règles de vie collective ; il permet d’expérimenter les valeurs véhiculées par une communauté.

Les jeux traditionnels, créations d’une culture, sont révélateurs des histoires sociales et humaines c’est-à-dire de patrimoine immatériel. Le choix du jeu a morra (mourre) marque l’appartenance au patrimoine méditerranéen.

Un film d’animation présente les règles du jeu. Une zone tracée au sol délimite un espace de duel qui invite les jeunes enfants à s’initier à la morra.

LES SAVOIR-FAIRE

L’apprentissage des savoir-faire par la transmission préserve l’artisanat face à la mondialisation et valorise la diversité des expressions culturelles des communautés.

À l’occasion de la fête des Rameaux, le tressage des palmes est un moment de convivialité au cours duquel les habitants et les membres d’une confrérie d’un même village se réunissent afin de perpétuer ce savoir-faire. Lors de ces réunions intergénérationnelles, les anciens qui portent la tradition transmettent les « secrets de fabrication » aux plus jeunes.

Un atelier ouvert invite à se rassembler pour s’initier au tressage de la petite croix de la Semaine sainte a crucetta.

LE CHANT

La berceuse, pratiquée depuis la nuit des temps dans toutes les civilisations du mondeest la première chanson d’amour que reçoit l’enfant. Ce « doudou sonore », berceau de la langue maternelle, communique à travers sa musique l’histoire et la culture des hommes et fait du lien entre les générations. Elle favorise la construction d’une histoire commune.

Un espace de repos cadencé tendrement par les berceuses du monde.

SPECTACLE VIVANT !

La présence d’un théâtre-castelet en fin de parcours permet aux visiteurs ayant parcouru l’exposition de raconter leur expérience et de la transmettre….

Chef de projet : Ann Bilger-Depoorter, responsable de la médiation culturelle – Musée de la Corse.

Scénographie : Inclusit Design

Graphisme : Costanza Matteucci

Réalisation : Alex Cobas

Infos pratiques

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