Samedi 24 novembre 2018
Cunferenze “E Figure di a Corsica”
Sabbatu u 24 di nuvembre
PROGRAMME :
- 10h30 – 11h15 : Le légendaire, les traditions et la toponymie se rapportant aux Maures en Corse.
Par Denis LUCIANI, Docteur en Histoire de l’Université de Corse, titulaire d’un DEA d’études corses, habilité Maître de conférence en langue et culture régionale. Sa thèse a porté sur « L’image du Maure médiéval dans l’histoire de Corse ».
Présentation : Les traditions, les légendes et la toponymie se rapportant aux Maures et aux Sarrasins sont présentes en Corse et l’ont été encore plus au cours de l’histoire. Elles représentent des réalités et prennent des formes diverses et ont une fonction et un poids important dans la culture et l’imaginaire collectif corse. C’est l’importance et la réalité de ce fait ethnoculturel comme de son évolution dans l’histoire qui sont exposées ici.
11h15 – 12h00 : La vexillologie militaire en Corse : de l’identité mercenaire au soldat d’État. / Les troupes corses du XVIIIe au XIXe siècle et leurs drapeaux, la mutation d’une identité.
Par Jean-François GIFFON-SCAPULA, Professeur auxiliaire d’Histoire Géographie, titulaire d’un Master 2 d’Histoire spécialité armée, guerre et sécurité dans les sociétés préparé sous la direction de Jacques-Olivier Boudon à Paris IV Sorbonne sur « Les troupes corses de la Révolution au 1er Empire (1789-1815). Des processus et des mutations, la Corse militaire une identité complexe ».
Présentation : Etude des régiments militaires corses et de leurs drapeaux successifs, afin de rendre compte des mutations opérées du mercenaire corse au soldat d’État, où la symbolique de la tête de Maure comme des structures régimentaires ont eu un sens. Il sera question principalement du début du XVIIIe siècle avec les régiments Peri, Buttafoco, Royal Corse, Provincial de Corse sous la Monarchie jusqu’aux Tirailleurs Corses amalgamés au 11e léger sous la République et l’Empire.
- 14h00 -14h45 : Le Dio vi salvi Regina, symbole d’une reconquête identitaire. Approche historique et analyse musicologique.
Par François BERLINGHI, Professeur certifié d’éducation musicale et chant choral, diplômé d’État d’enseignement du chant traditionnel, docteur en Langue et culture Corses Spécialité Anthropologie du musical. Chercheur rattaché à l’UMR-LISA, Université de Corse.
Présentation : De son écriture initiale à vocation liturgique, au choix d’en faire l’hymne national Corse jusqu’à son interprétation contemporaine et son renouveau, la conférence présentera au public une lecture musicologique de ce chant sous ses formes diverses (écrites et populaires) en miroir de ses contextes historiques et sociaux.
- 14h45 – 15h30 : Tout un symbole! Institutionnalisation du 8 décembre, festa di a nazione corsa, par l’école.
Par Eugène F.-X. Gherardi, Professeur des universités, Vice-doyen de la faculté des lettres, langues, arts, sciences humaines et sociales, Università di Corsica – Pasquale Paoli.
Présentation : Le choix du 8 décembre comme fête de la nation corse remonterait au XVIIIe siècle. Cette commémoration réapparaît avec la revendication politique, culturelle et linguistique qui voit le jour dans l’île au début des années 1970. Bien plus que les partis ou la classe politique, les étudiants et les lycéens se mobilisent fortement et désertent les salles de cours chaque 8 décembre. Peu à peu, la contestation cède la place à une fête qui s’inscrit dans un processus de ritualisation et de normalisation qui consiste à conférer à ce « Quatorze Juillet des Corses » un caractère semi-officiel dans la société corse, spécialement dans le système éducatif, de l’école à l’université. Cette communication reviendra d’une part sur les étapes de cette revendication inscrite dans l’histoire et n’éludera pas, d’autre part, les questions que la festa di a nazione fait surgir sur le terrain de la gestion de la diversité.