Une exposition photographique d’Armand Luciani
En introduction du nouvel itinéraire de visite, ce parcours photographique tisse le lien de l’intérieur vers l’extérieur et dévoile l’immortalité de la Citadelle de Corti en images.
Chef de projet, Laura NICOLINI-BELLINI, chargée des expositions en contre-point, Musée de la Corse, CdC
Commissariat et photographies, Armand LUCIANI
Textes, Marie Ferranti et Jean-Yves Acquaviva
Chants, Vitalba
Scénographie, Yves Kneusé
Ferronnerie, Etienne Albertini
Productions graphiques, Com & Co, L’atelier
Électricité, S2I
Maçonnerie, Franceshini Maçonnerie
C’est certainement le paradoxe le plus intéressant de la photographie. La saisie d’un instant de lumière, fixé sur un cliché, peut redonner vie et éclat aux scènes les plus austères, aux lieux les plus moribonds… même en noir et blanc.Pourquoi sommes-nous à ce point interpellés par la vivacité de ces photographies de lieux anciens et désincarnés ?Beaucoup d’entre nous aiment imaginer comment était la vie quand ces lieux finissant d’être bâtis, et qu’ils accueillaient des âmes et des destins. On aime imaginer les moments héroïques et dramatiques qui s’y jouèrent. On aime imaginer aussi ce que pouvait être le tableau quand le décor était complet. On aime surtout imaginer.Et cette série photographique – « In Terra d’Omi » – nous offre une magnifique incursion dans l’espace étrange de ces remparts encore debout. Elle nous offre suffisamment de profondeur et de perspectives pour commencer le voyage, et elle nous laisse une totale liberté de projection personnelle selon nos identités, nos rêves et nos doutes.600 ans d’histoire suspendus qui guettent un nouveau départ.Nul ne peut souhaiter que ce nid d’aigle et cette citadelle, ce qu’il en reste et ce que l’on en sait, ne connaissent un futur qui concilie l’impérieuse nécessité de maintenir le caractère unique de leur mémoire et le mouvement d’une ville et d’une région dont la jeunesse est désormais le cœur battant.Ceux qui ont profité du panorama en haut de ce rocher ont inévitablement perçu la force qui en émane. Ceux qui iront bientôt ont pour l’heure une exposition et un livre pour en percevoir l’intensité.In Terra d’Omi fut un exercice délicat et subtil. Un travail vibrant pour le photographe Armand Luciani. Nous souhaitons qu’il soit une véritable expérience historique et sensible pour le public.Mais ne vous y trompez pas : ce n’est qu’un bref passage, car cette citadelle, durant sa longue histoire ne fut jamais prise.
Caminate puru…
Julien Angelini