La caserne Serurier
Un hôpital militaire est indispensable au bien-être d’une garnison car il doit héberger les malades en temps de paix et les blessés en temps de guerre.
La caserne Serurier
Dès 1843, un premier plan est réalisé par les officiers du Génie pour un hôpital de 120 places, 104 malades et 16 infirmiers sur l’emplacement des maisons du bas du quartier des Castellacce.
Comme le reste de la Citadelle, ce projet est disproportionné car le nombre des malades de la garnison n’a encore jamais dépassé 30 malades depuis 1769.
Les travaux de construction commencent en 1847 et l’hôpital bénéficie des équipements les plus modernes : salle de bain, chambre de dissection, buanderie…il est terminé le 1er janvier 1853.
Cette disproportion est calculée : plus qu’un hôpital cette construction forme une deuxième caserne pour défendre le front intérieur qui constitue le deuxième niveau de défense de la Citadelle : si la caserne Padoue tombe, la garnison pourra se replier sur la caserne Serurier qui dispose d’une citerne et de murs d’1.10 m d’épaisseur au rez-de-chaussée, de quoi résister en cas d’attaque.
En 1855, l’hôpital est transformé en urgence en prison pour 60 détenus et en 1856 est nommé un directeur pénitentiaire.
L’armée a atteint son objectif : un hôpital dans la Citadelle où les malades sont bien protégés des ennemis grâce aux fortifications et du mauvais air par son emplacement au plus haut point de la ville. Mais il n’aura servi que 2 ans. Successivement hôpital, prison et caserne, le bâtiment est transformé en 1997 par l’architecte Andrea Bruno pour accueillir les galeries permanentes du musée de la Corse.