Installation artistique dans les jardins de la citadelle sur la thématique de l’insularité par Laetitia Carlotti & l’association Arterra.
Création d’un labyrinthe végétal de 14 m sur 24 inspiré par la forme d’un QR code.
L’association ArterrA œuvre pour le développement et la diffusion des pratiques artistiques contemporaines au sein des paysages Corses depuis sa création en 2012, en allant à la rencontre d’un large public et en instaurant un dialogue pertinent entre l’œuvre et le lieu où elle s’inscrit. La thématique des île(s) est pour ArterrA l’occasion de répondre concrètement à ses objectifs, l’île étant le lieu de son engagement.
Aux carrefours du labyrinthe répond sans détour à la thématique de(s) l’île(s) et renvoie à la question des paysages insulaires. Dans ce projet artistique un labyrinthe végétal compose avec les différentes perspectives des paysages alentours, l’architecture et les jardins potagers en contrebas. Conçu comme expérience spatiale, il permet d’apprécier la situation du Musée en tous sens.
L’artiste plasticienne et ouvrier du paysage Laetitia Carlotti, missionnée par l’association ArterrA, met en culture l’espace de l’esplanade – en aval du nid d’aigle – en créant un labyrinthe de maïs à partir d’une variété de grains adaptée localement. Offerte par l’association éco natura (http://econatura.free.fr), elle est semée en mélange à des variétés sud-américaines résistantes à la sécheresse (Kokopelli & Graines del Païs) qui rappellent l’origine géographique de cette céréale.
Le motif tracé découle de la création d’un QR code modifié en fonction du terrain d’implantation pour créer un labyrinthe. Ce procédé illustre les réalités contradictoires des dynamiques d’aménagements de l’espace : « Une carte n‘est pas le territoire » (Alfred Korzybski) mais peut servir de repère pour s’orienter dans « le jardin aux sentiers qui bifurquent » (Jorge Luis Borges). Les motifs du labyrinthe sont transposés dans d’autres lieux par la plantation d’immortelles, prémisses d’une mise en valeur des espaces extérieurs par l’implantation durables d’espèces locales et endémiques.
Le temps est au centre de cette thématique, un centre inexistant dans ce labyrinthe.
À l’interface de la fabrication d’images et d’espaces concrets, l’œuvre ne réside pas en un unique objet mais dans la création de multiples réalisations, ramifications d’un seul projet (QR- animation photographique, labyrinthe et plantations…).
Les conditions de mise en œuvre du projet sont d’ordre expérimental et procèdent de pratiques rudimentaires qui relèvent le pari des contraintes propres à l’agriculture.